Les Ambitieuses ont tout donné, en vain

Basket-ball / Nationale 1 féminine

A sept journées de la fin, les Villenavaises n’avaient d’autre ressource que de l’emporter et de 9 points sur le premier relégable qui avec trois succès de plus que les Girondines venait à l’inverse composter son maintien. Et en se basant sur deux de leurs troisdernières prestations (Le Poinçonnet, Limoges) où elles avaient gagné d’un point chez le dauphin (Le Poinçonnet), puis perdu de deux à Riffiodà l’issue d’une décision contestable, la tâche n’était pas impossible à condition de bâtir un scénario exemplaire.

Par peur de mal faire qui s’est traduite par une fébrilité récurrente dans les derniers instantset malgré leur ténacité, elles n’ont cependant pas reproduitle bon scénario d’un match marqué d’entrée par les déchets (5/15 aux tirs ouverts), où les visiteuses ont produit la bonne accélération à chaque fois que les Girondines revenaient. Un jeu du chat et de la souris tellement crispant que les Girondines sont restées après le final près d’une heure dans leurs vestiaires pour récupérer en présence de leur président Eric Sarrazin.

«Elles ont compris que c’était mort, mais elles m’ont assuré qu’elles joueraient le coup à fond au moins pour passer devant Anglet (10e, 19 pts) si repêchage, il devait y avoir.» Vu la mauvaise situation financière de la Glacerie (7e/25 pts) qui, menacé de perdre 3 points, a fait appel et où elles vont dans quinze jours, les Ambitieuses ont une nouvelle fois montré leur capacité de réaction lorsque menées sur un score de benjamines dans le premier quart (10-16, 9e), elles trouvaient la ressource d’aligner un deuxième tir primé (12-16, 10e).

Et la consigne qui était de tirer et de jouer le jeu sans regarder les Franciliennes quasi au complet était respectée jusqu’à la pause, où après avoir senti le vent du boulet (26-34, 18e), elles revenaient (31-36 après un superbe 8-2). Après un troisième quart, où les mains chaudes à 3 pts d’Alexia Lacaule et de Leticia Soares, meilleures marqueuses, sauvaient la mise (46-49), elles revenaient par deux fois au score (53-53, 33e) et (62-62, 38e) toujours avec cette audace aux tirs qu’on ne leur connaissait pas, mais aussi des approximations aux rebonds qui facilitaient la réussite au final (66-62) de Maeva Kitantu (7/8 aux lancers) et de son ailière forte Penda Ly.