Charlène Aucagos, le basket chevillé au coeur
basket-ball/ nationale 2 féminine
Par Bernard Soulié
Quoi de mieux que de mener une mission humanitaire en début de saison, ou comment se sentir utile en promouvant le basket? Telle est la belle aventure qu’a vécu Charlène Aucagos, 27 ans et numéro 5 des Ambitieuses qui est revenue il y a trois semaines de Madagascar où la jeune femme et sa meilleure amie et ex-basketteuse Alicia Hourdebaigts ont participé à l’implantation d’un terrain en pleine zone déshéritée. « La dalle est coulée et les panneaux définitifs en fabrication sur place. Nous avons agi pal le biais d’une association, « 2 400 sourires », créée par un couple de Français dont le projet en cours est de construire un village pour plusieurs centaines d’enfants des rues qui souffrent de malnutrition, de manque de soins et d’activités », détaille Charlène. Elle est arrivée à Antananarivo le 6 octobre avec du matériel, et a partagé dans la capitale malgache la vie des membres de cette association : « nous avions à cœur d’apporter à quelques groupes de jeunes qui n’ont rien de l’attention, de la gentillesse, de la bienveillance, qu’ils soient dans la rue ou en prison».
Une fois les valises, remplies de paniers transportables, ballons, plots, chaussures ou maillots, déposées grâce à une première cagnotte participative, Charlène a repris la saison sitôt rentrée avec les yeux encore pleins d’étoiles:« cette première expérience était intense au point que je reviens avec l’idée d’y retourner pour un projet durable ! » Le retour en Gironde, le 6 novembre, n’a toutefois pas été facile pour la surveillante de collège: « j’ai eu du mal au quotidien et aux entraînements mais notre large victoire le 11 novembre à Saumur (63-73) qui a concrétisé notre première place puis celle d’Hendaye en coupe (113-73) m’ont remise sur pied!» Et c’est avec son entrain habituel que la souriante et adroite poste 2-3 fera sa rentrée à Elisabeth-Riffiod contre les Espoirs de Toulouse :« il ne faudra pas nous relâcher parce qu’elles aussi ont gagné à Saumur!» Pour avoir été formée six ans à Basket Landes, la Périgourdine, qui en est à sa septième saison à Saint-Delphin puis avec les Ambitieuses, sait qu’une rencontre contre des Espoirs même mal classées n’est jamais anodine….