Linda Ndoli, la globetrotteuse des Ambitieuses
1 min • Bernard Soulié
La Camerounaise, qui a toujours aimé voyager, a débarqué à Ambition Girondines après un an à Villeurbanne et apprécie déjà sa nouvelle vie.
Basket-ball / N1 féminine Y a-t-il un point commun entre le Cameroun, la Thaïlande, le Luxembourg, la Lituanie, Villeurbanne et Villenave d’Ornon? Là comme ça, non. Sauf dans l’itinéraire de la basketteuse Linda Victoire Ndoli. La nouvelle et très grande pivot (1,93m) est arrivée cet été sous les couleurs d’Ambitions Girondines. C’est d’ailleurs le goût d’une nouvelle aventure qui a attiré la joueuse de 29ans. Linda Ndoli est née à Yaoundé, la capitale du Cameroun. Ces parents sont particulièrement grands, certes, mais la balle orange vient assez tard dans son enfance. Puis, au moment du BAC, on lui propose un cycle d’études universitaire de marketing à Bangkok, en Thaïlande, alors qu’elle vient tout juste d’enregistrer sa première sélection avec son pays à moins de 18ans.
«Ma mère a été aussi interloquée que moi par cette proposition bizarre, se souvient Linda Ndoli. Mais elle m’a encouragé. Alors je suis partie et je ne regrette pas malgré une première année difficile…» Première Africaine dans un championnat thailandais, la joueuse a d’abord vécu la méfiance des étudiants, puis la curiosité et enfin la sympathie pour ce qui constitue encore les meilleures années de sa vie. «Ils n’avaient jamais vu de jeune femme noire et me touchaient souvent les cheveux (sourire), raconte-t-elle. Mais les profs étaient si bienveillants que je me suis mis à travailler pour décrocher ce diplôme de management dont je compte bien me servir lorsque j’arrêterai le basket dans trois ou quatre ans.»
Cinq fois championne universitaire d’un faible championnat, Linda Ndoli a fini par partir en 2021 direction Tarragona, en Espagne, à une encablure de Barcelone: «J’ai enfin découvert l’Europe et un basket beaucoup plus rude où je défends. C’est aussi mon ADN, ce que j’avais appris dans mon club camerounais, glisse-t-elle. En dehors du terrain, en plus du Thaïlandais qui était obligatoire pour le diplôme, j’ai appris le Catalan en arrivant (rires)!» Toujours en contact avec son agent, elle accepte ensuite une saison similaire au Luxembourg où elle s’est «internationalisée» avec des Maliennes, Américaines, Russes, Serbes. «Cet épisode m’a permis d’accepter une saison à Klaipedia (4 heures de Vilnius) et j’ai joué trois championnats dont celui de la Baltique avec de très longs déplacements sous la neige (Pologne, Esthonie, Lettonie…), s’amuse la joueuse. J’ai laissé la neige là-bas et je suis venue découvrir la France où j’ai retrouvé des cousins à Châteauroux et un club à Villeurbanne.
Voilà comment un an après Linda – qui vit à Bègles – prend trois arrêts pour venir en bus à Élisabeth Riffiod. Elle y retrouve ses nouvelles amies girondines qui l’ont séduite par leur parler vrai: «Mon agent m’a dit que je serai ici en confiance avec des gens bien. Je l’ai cru et j’ai eu raison de le croire. Et comme les résultats commencent à venir avec une rassurante victoire en Alsace (76- 78), cette halte villenavaise, qui pourrait se prolonger, me permet aussi de souffler.» Ambitions Girondines (8e/4 pts) – Limoges (10e/4 pts), ce samedi 12octobre à 20 heures, à la salle Elisabeth Riffiod de Villenave-d’Ornon.